Un homme est mort

Publié le par Jean LE DUFF

    Je n'avais pas seize ans quand les évènements relatés dans cette BD se sont produits. Ils ont certainement contribué à ce que je sois devenu communiste.

    La ville de Brest en 1950 se relevait difficilement des ruines provoqués par la guerre. Des milliers de travailleurs brestois et leurs familles habitaient en baraques. Depuis un mois les ouvriers du bâtiment étaient en grève pour obtenir de meilleurs salaires.
   
    La municipalité de Brest éta
it dominée par la droite. Le gouvernement associait des hommes politiques de droite et du centre comme Georges Bidault (MRP) Président du Conseil, Robert Schuman (MRP) Henri Queuille (Radical Socialiste) ministre de l'intérieur, Raymond Marcellin (CNI) décoré de l'ordre de la francisque par Pétain, André Morice (Radical), Pierre-Henri Teitgen (MRP), André Colin 'MRP)...

    Tout ce joli monde avait très peur de la classe ouvrière. Faut-il s'étonner qu'il ait décidé de casser le mouvement revendicatif en faisant tirer sur les manifestants par la police.

    Quand un pouvoir n'oppose aux aspirations humaines que la force  comme argument décisif, c'est qu'il  est bien peu soucieux du progrès de l'humanité. Cette réflexion devrait être  présente dans la  tête de tout  citoyen qui se prépare à voter.


NB: le MRP, Mouvement Républicain Populaire, se disait social Chrétien. La gouaille populaire disait: Machine à Rouler le Peuple.
"Un Homme est Mort  de KRISS et Etienne DAVODEAU  aux éditions Futuropolis

Publié dans domagne-debats

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