Rompre avec la manière traditionnelle de vivre la politique, plus qu’une nécessité, une urgence !

 

Dans notre pays, les avancées sociales du Front populaire et de la Libération ont jeté les bases d'une société plus juste où les richesses pouvaient être mieux réparties. Le code du travail, le code de la sécurité sociale, le développement d'un système éducatif ouvert et gratuit, l'établissement de l'indexation des salaires sur les prix pour maintenir le pouvoir d'achat ont été autant de mesures d'épanouissement social.

 

Dans notre pays, à l'intérieur du système capitaliste, ces mesures ont eu pour conséquences de peser sur le rendement du capital c'est à dire sur le revenu des actionnaires. Cette réalité a été relativement compensée par le développement d'activités industrielles modernes, par la création et la production croissante de nouveaux produits industriels. Parallèlement cette contradiction fondamentale a provoqué une interpénétration de plus en plus évidente de l’État et des sphères dirigeantes du capital, particulièrement du système bancaire. C'est aussi la période de développement des holdings. C'est la période du décret Pompidou sur l'interdiction faite à l’État d'emprunter en dehors du système bancaire privé. On met à l'État les menottes qui l'empêcheront de jouer sa fonction régulatrice. On commence à asservir comme jamais l'État aux banques.

 

C'est d'une certaine façon le commencement de la fin de la pertinence de la collaboration sociale-démocrate avec le capital. En France, seul le parti communiste depuis 1981, comme force politique revendiquant une participation gouvernementale, s'est élevé contre cette dérive acceptée, voire accélérée, par la social-démocratie en d'autre terme le PS, mais aussi au plan syndical par la CFDT.

 

Ces dernières années, la même logique prévaut. L’Europe de Maastricht accentuée par le traité de Lisbonne l'a renforcée. Aujourd'hui la capacité législative de notre pays est sous le contrôle de la commission européenne. Ce système de mise sous dépendance des États s'est mondialisé. Pourtant des états comme le Brésil, le Vénézuela tentent de se dégager de cette logique.

 

La vie politique en France se manifeste au travers d'une foule d'organisations qui influencent plus ou moins l'opinion. De fait, les deux courant les plus influents, ceux qui se taillent la part du lion dans les médias, que ce soit l'UMP ou le PS sont délibérément installés dans la logique de gestion du capital. Ils ont conjointement décidé du traité de Lisbonne refusant de tenir compte du rejet majoritaire du Traité constitutionnel européen. Ni le FN, ni les différents courants centristes ne remettent non plus en cause la domination du capital. Bien sûr chacune de ces formations fait scintiller sa vitrine avec des déclarations d'intentions qui se veulent toutes plus séduisantes les unes que les autres. Même Sarkozy rend visite au Resto-du-cœur en masquant le fait que sa politique en faveur du capital massacre le travail. Rappelez-vous son grand numéro à Gandrange là où un fleuron majeur de notre sidérurgie à sombré.

 

Sans doute l'exaspération de la population conduit à un rejet massif du sarkozisme. Sans doute une partie importante de l'opinion continue de faire confiance aux conceptions et aux pratiques social-démocrates. J'invite tous ceux qui sont dans cette visée à me faire savoir par quelle mesure fondamentale proposée par le PS et son candidat Hollande notre pays pourra se libérer de la tutelle du système bancaire et financier.

 

Il faut rompre avec cette manière traditionnelle de vivre la politique où l'on mise sur un parti comme on choisit de soutenir tel ou tel club de football . La démocratie est moins affaire d'opinion que de réflexion et d'intelligence. C'est une nécessité, une urgence !

 

 

 

 

 

 

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