Le Capitalisme en marche vers son niveau d'incompétence Le monde du travail va devoir prendre les choses en main

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Entre la météo des plages et les films « nanars » des télévisions, les informations qui nous sont parvenues cet été, quand on les abordent dans leur ensemble, ne sont pas sans intérêts. Reprenons en quelques unes :

  • le triomphalisme de nos gouvernants qui éclaboussait nos yeux et nos oreilles avant les vacances parce que paraît-il le chômage régressait a été soufflé comme une chandelle quand la réalité est venue par d'autres statistiques se rappeler à leur bon souvenir.

  • Pour dénoncer la concurrence « faussée » des productions espagnoles assises sur des salaires de misère, les producteurs de fruit et légumes de notre pays, ont vidé des camions à la frontière franco-espagnole.

  • Les « Fralib » n'ont pas pris de vacances pour qu'on ne leur vole pas leur outil de travail. Ils sont à la base des produits vendu sous la marque « Thé de l'Eléphant ». Leur entreprise fait du bénéfice. Pas assez pour les actionnaires qui veulent délocaliser la production en Pologne.

  • Les transes boursières prennent des allure de danses macabres pour les boursicoteurs de tous poils. Pensez-donc, le CAC 40 au soleil de l'été à fondu pratiquement 20% au cours des 6 derniers mois.

  • Grand bazar dans les villes principales de Grande-Bretagne. Des émeutes sur fond de dégradation des conditions de vie mettent le feu et pillent kes magasins. L'économie britanique dont les ultras libéraux nous vantaient les mérites comptent de plus en plus de jeunes marginalisés. Quand une société ne parvient pas à intégrer sa jeunesse, elle finit, de secousse en secousse par imploser.

  • Enfin n'oublions pas qu'à la veille des vacances nous savions que des profs manqueraient à la rentrée et que Pôle-emploi se substituerait au Rectorat, pour que devant chaque classe on puisse avoir un prof. La casse systématiquement organisée de l'emploi dans la fonction publique vise en fait à réduire le nombre des personnels à statut pour recruter des contractuels que l'on paie moins cher et qui ne sont pas mieux protéger que les salariés de n'importe quelle entreprise privée.

 

Tous ces évènements paraissent disparates et pourtant ils sont tous le résultat d'une logique profonde fondée sur la cupidité d'une minorité de gens extrêmement riches qui prétendent asservir le monde à leur seuls intérêts. Ils ont cru qu'à l'époque des communications informatisées, placés en embuscade sur les circuits de l'argent, il leur suffirait de prélever au passage des rentes à leur convenance, un peu comme autrefois les bandits de grands-chemins détroussaient les voyageurs.

 

Les règles qui permettent la spéculation ont été établies pour leur faciliter les choses. Ils ont même crus qu'ils pouvaient se déconnecter des lieux de production, là où le travail produit les richesses. Achetant, même quand ils ne disposent pas des fonds nécessaires, et revendant avec profit sans avoir payé leurs achats, ils se comportent en faux-monnayeurs, sauf qu'ils ne sont pas trainés en justice pour cela. Ils parviennent ainsi à capter le pouvoir d'achat qui manque aux salaires et aux pensions, ce pouvoir d'achat qui permet aux usines de tourner.

 

Ces pratiques conduisent dans le mur l'humanité toute entière.

 

Une seconde raison fondamentale fait que ce système atteint ses limites. Il faut du temps et des moyens pour que la recherche soit productive. Il faut du temps et des moyens pour que le jeune enfant devienne un citoyen accompli, capable par son travail d'être utile à la communauté humaine. Il faut du temps et des moyens pour améliorer les systèmes de santé. Il faut du temps et des moyens pour que soient mis à la disposition des gens ce qui rend leur vie plus équilibrée et plus agréable. Ce temps de moyen eet de long terme s'oppose au temps court de la spéculation. C'est une contradiction fondamentale de notre société capitaliste. Là, réside la raison essentielle des émeutes et des révoltes qui sont l'expression du ressentiment extrême que développent les injustices croissantes et le désespoir. Cela ne finira que lorsque le monde du travail sera assez mobilisé et créatif pour inventer de nouveaux rapport sociaux fondés sur une égalité réelle et parce que la solidarité aura supplanté la cupidité.


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