Le traitement de la maladie congénitale de la social-démocratie

François Hollande est allé à Londres rassurer les banquiers de la City. Sur le site internet de l'Express on peut lire ce qui suit :

Selon le journal britannique, François Hollande, en quête de stature internationale, est revenu sur l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand: "Les années 80 étaient une époque différente. Les gens disaient qu'il y aurait des chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette époque est révolue, c'est de l'Histoire." 

"C'était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd'hui il n'y a pas de communistes en France... La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir", dit-il encore. 

Ainsi Hollande est allé à Londres pour rassurer les banquiers alors que pour caresser « le bon peuple » dans le sens du poil il avait dans son meeting du Bourget avancer quelques idées pour contrecarrer les pratiques financières et bancaires. Quand François Hollande dit-il ce qu'il pense vraiment ?

 

Les communistes, depuis qu'ils existent ont été le « poil à gratter » de la « social-démocratie ». Il est vrai que le « Front Populaire », la période de la « Résistance » et de la « Libération » avaient mis du vent dans leurs voiles. La bourgeoisie capitaliste le disait alors, elle ne pouvait pas agir de la même façon quand le parti communiste était suivi par 20% de la population et quand moins de 10% seulement le suivent. Hommage du vice à la vertu, les français payent très chers le fait d'avoir fait crédit aux bonnes paroles des prêcheurs de la collaboration avec le Capital. Cette collaboration est d'ailleurs parfaitement labellisée par le concept de « Social-Libéralisme ». Rappelons quand-même que c'est surtout pendant les années 80 que l'ultra-libéralisme a pris son essor. C'est cet esprit de collaboration avec le Capital qui est la maladie congénitale de la social-démocratie.

 

Il n'est pas question ici de dédouaner le PCF des illusions qui l'habitaient ni des erreurs de jugement qui ont contribué a son relatif discrédit, cependant, il est indubitable que c'est la collusion des forces capitalistes et de la social-démocratie qui a conduit les français là où ils sont aujourd'hui.La pilule est amère et les risques d'aggravation, la Grèce le montre, sont loin d'être minimes.

 

Pourtant, une part importante de la population française a l'espoir du changement chevillé au corps, même si, jusqu'à présent, elle a toujours cru que ce serait possible sans affronter la dictature de l'argent. Ceci l'a conduit à penser, jusqu'à présent, qu'il suffirait d'être à gauche de la droite et de pratiquer l'alternance au gré des échéances électorale pour limiter les dégâts. Alors on nous fait à chaque fois le coup du vote utile et le résultat se mesure à la hauteur des espoirs déçus qui ont pour conséquence de nourrir l'abstention quand ce n'est pas la fuite vers l'extrême-droite. Le vote utile, dans les faits, nourrit le désespoir.

 

La guerre des classe existe a dit le milliardaire américain Warren Buffet et c'est nous qui la menons et qui la gagnons. La social-démocratie continue à l'ignorer. Pour la contraindre à se dégager de la collaboration avec le Capital il n'y a pâs d'autre moyen que de renforcer le poids de la gauche de transformation économique et sociale représentée par le Front de Gauche. La vraie gauche pour tout dire. Nous savons qu'il y a à la base du Parti Socialiste des militants sincères, qui aspirent à des changements véritables. C'est eux qu'il faut convaincre qu'il se font des illusions en suivant une ligne politique de collaboration avec l'impérialisme financier. Nous y parviendrons d'autant mieux que le score réalisé par Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle dépassera la barre des 10% et çà, c'est possible !

 

Hier à Corps-Nuds une quarantaine de personnes débattaient pour comprendre la réalité d'aujourd'hui afin de mieux pouvoir la dépasser.

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